mercredi 30 novembre 2016

Beaucoup de choses auraient pu s'arrêter un 13/11 ! :-( :-( :-(

Petit texte écrit il y a un an environ...
Et parce que je trouve qu'on a beaucoup trop mis de côté le choc que ces actions ont été et surtout les réflexions qu'on devrait continuer d'avoir...

"... du fait de mon retour à Paris...

Depuis vendredi, j'éprouve une forte empathie avec les parisien-nes et en particulier avec les proches des victimes car je me sens extrêmement chanceux de ne pas avoir été touché directement. Et je ne sais pas encore si je l'ai été indirectement (je n'ai pas encore eu l'ensemble des personnes auxquelles je tiens).

Je ne connais pas le Bataclan mais bien le quartier. De même pour le stade de France, en particulier du fait qu'une de mes proches y a habité pendant plusieurs années.

Je ne suis pas un accroc du foot, ni du death metal mais j'aime et trouve nécessaire l'activité physique, la musique et les spectacles !

Je ne me sens pas trop proche de la "culture foot" même si certains de mes amis en sont !
Car, le foot n'est plus seulement un sport. Parce qu'il est devenu le sport le plus populaire, il est utilisé pour tromper le peuple et pour l'exploiter, l'endoctriner, le "satisfaire" (au niveau de ses émotions les plus simples) : ne surtout pas l'élever (cf. la pauvreté et la répétitivité des "commentaires" sportifs - comparables à la prière ? <= "Opium du peuple", cela vous dit quelque chose ?).
Je hais le fric et les mafias qu'il y a autour (cf. affaires liées à la FIFA, etc.).
Pour moi, le constat et la situation actuelle quant au foot sont comparables à ceux liés à la politique : tout idéal populaire/démocratique passe après les intérêts des pourris : J.O., coupe du monde, etc. ou pétrole, armes, etc. : suites de compromissions, procédés mafieux, omerta, exploitations : ... qui ont conduit à des milliers de victimes : travailleurs "esclaves" sur les stades, pressions et meurtres de civils... puis à l'existence de DAECH (nouveau monstre qui a supplanté Al Qaïda : fallait le faire ! <=> Merci à la Bush dynastie notamment !), et à ce type d'actions par des jeunes perdus...
En cela, il nous faut réfléchir ! Comment nous, citoyen-nes, sommes plus ou moins contraint-es d'y participer (rackets, pression sociale, etc.) et parfois y participons-nous de notre plein gré ?

Je me sens encore plus proche des jeunes et moins jeunes qui écoutaient le concert de death metal, musique voisine du hard rock qui a bercé une partie non-négligeable de mon adolescence ! (Iron Maiden, Metallica, Sepultura, Suicidal Tendencies).
Là aussi, certains groupes ont des attitudes et thèses problématiques (racistes, satanistes) mais ils restent rares et n'empêchent pas le côté artistique et énergisant que procure cette musique (qui n'a rien en elle-même de "diabolique" <= ce qui ne peut être l'interprétation que de gens bornés et dont l'endoctrinement a été très poussé).
Comme le rap, je tiens à rappeler que le hard rock et ses dérivés ont été et sont encore des musiques populaires (au sens noble du terme), et participe parfois à des idéaux de révolte et de liberté ! (Cf. par exemple l'album "Roots" de Sepultura, l'engagement de No One Is Innocent, etc.).

De fait, j'aurais pu être sur un de ces lieux attaqués !
Comme il y a peu, j'étais par hasard et grâce à un ami, au Parc des Princes.
Ou comme il y a peu aussi, à une terrasse de bar, à boire de l'alcool ! Ou à manger !
... dans ces quartier ou des voisins... ou à CE concert plutôt qu'à celui de Björk ou de tout autre artiste "non agréé" par une quelconque autorité religieuse délirante !

Dieu a du oublié de me prévenir que cela était "mal" ! <= c'est vraiment soit un enfoiré soit un idiot de nous laisser faire de telles erreurs alors qu'il est sensé être tout puissant ! <=> Peut-être n'existe-t-il tout simplement pas !!! (J'dis ça, j'dis rien ! ;-) )
Croyants, nous convaincre serait plus utile que de nous tuer ! ... ou de nous énerver en tuant nos proches ! <=> mais c'est plus dur ! C'est sûr !

Sur la lutte de l'obscurantisme contre la musique : je conseille le film de Youcef Chahine : "Le destin", qui permet de voir que le combat entre les fondamentalistes et la musique ne date pas d'hier ! Et ne peut s'abandonner !

En résumé : tous les lieux attaqués sont au final représentatif d'un MEME COMBAT !
Je rappelle et cela est ABSOLUMENT non niable quelque soit votre croyance : le jeu est partie intégrante des espèces évoluées ! Vouloir les brimer en le leur refusant, ce n'est en rien humain, politique ou divin : c'est STU-PI-DE ! <= Et si votre Dieu vous l'a conseillé, il est aussi débile que vous !
Notre combat, c'est celui d'une société où les loisirs (criticables, c'est clair !) ne sont en rien l'expression d'une absence de morale mais font partie intégrante de la vie et appartiennent à toutes et tous ! Ils sont une partie importante et indissociable de notre Humanité : celle qui permet de communier, de partager des moments de plaisir.
Ce plaisir partagé par les gens du peuple est ce qui déplaît à tous les dictateurs et à tous les moralisateurs (pas seulement musulmans ! Faut-il le rappeler !!!) : ils ont tous ce même objectif : nous priver de cette liberté !
Car quand on y a goûté et qu'on le pratique, il est plus difficile de nous manipuler, de nous rendre esclave ! Nous savons ce que la vie vaut !
Regardons la Corée du nord et la tristesse qui s'en dégage ! Voulons-nous un tel monde ?
<=> pour clarifier les choses, je mettrais aussi en garde contre l'extrême inverse qui fait que certains dirigeants voudraient se servir des jeux (notamment vidéos maintenant) pour nous dominer. Le jeu est une partie de notre être mais ne doit pas nous faire oublier les autres dimensions essentielles : la spiritualité, la communion avec les autres, la réflexion, le travail, la sexualité, etc.
<=> on le voit en faisant cette liste : chacune de ces dimensions peut devenir problématique : spiritualité à cause des religions, communion à cause des sectes, raison/réflexion/science à cause du scientisme (voire aujourd'hui, du transhumanisme), travail manipulé par les exploiteurs, sexualité manipulée par les pornographes...

Pour ne parler qu'à partir de la deuxième moitié du XXème siècle : le Chili, l'Argentine, la Palestine, puis l'Irak, maintenant la Syrie ! Demain, de nouveau, la France ?
(Evidemment et malheureusement, ma liste n'est pas exhaustive !!!)

Les actions de nos politiques montreront rapidement s'ils tendent vers la démocratie ou vers la dictature : et pour l'instant, je ne peux qu'être inquiet !!!"


1 an après : mon inquiétude (du fait de l'élection de Trump notamment) n'a fait que grandir !


Rêve général ! :-)

"Tout mes voeux de bonheur pour mes collègues hexagonaux qui veulent que les choses bougent et changent !
Ici, ah y est : "on a gagné !"
Enfin, j'me comprends : nous avons eu quelques miettes...
Heureusement, cela s'est fait avant qu'ils regardent vraiment la situation.
Donc, ah y est : la quasi-totalité des collèges de Guyane passent en REP+.
Vous me direz : "ben, euh, vous êtes totale à la ramasse et votre précédent recteur vous l'avait déjà dit, alors elle est où votre victoire ?"
... et ben, elle est dans le fait qu'on va avoir une super méga-géniale prime !
Si, si !
Un truc de ouf !
... surtout pour nos super-contractuels qui ne la toucheront que s'ils font hypragaffe à leur fiche de paie ! (<= la blague : par exemple, actuellement, aucune fiche de paie nous avons ! si, si ! Et ce, depuis... mai ! 2016, je vous rassure ! <= j'entends votre "ouf !")
...
90€ max. (je n'ai pas encore le détail)
De quoi au moins enfin pouvoir payer ses impôts ! C po mal !"

... bon, ça c'était mon article il y a quelques mois...
Depuis, la REP+ est là !
Si, si !
Ou enfin, les annonces...
Et le wind ! Vous savez le zef quoi !
Oui, et normalement ici, y a pas de Mistral ou de Tramontane, c'est plutôt des petites brises attendues surtout lors des grandes chaleurs...
Mais avec l'Educ. Nat., on n'est jamais déçu !
Et là, c'est donc un Mistral force 25 (si, si ça existe sur l'échelle du Seb !).
Si bien que : hop, le précédent recteur a fini en Corse, et hop, le seul médecin de prévention aussi, et hop, le DASEN aussi...
Et hop, les inspecteurs vie scolaire eux, ont pris un zef encore plus fort puisque l'un a fini dans l'Oise.
Et juste avant tout ça, c'était le secrétaire général d'académie (si vous le retrouvez, dites-moi !).
...
Je vous laisse deviner ce qu'il reste ici, et le niveau du pilotage actuel. EURGH !!!
Donc, pour l'installation de cette super réforme, c'est calé comme la voiture de Ouioui quand il est bourré !
Nous avons soit disant des "référents réussite", des "coordo réseau", en veux-tu en voilà.
Mais "Et des profs ?"
Ca, je vous vois venir. C'est bien une question d'hexagonaux privilégié-es !
Pourquoi aurions-nous besoin de profs ici en Guyane ?
Perso, je vois pas bien.
La moitié de nos élèves savent à peine lire et écrire (j'exagère un poil) alors pourquoi devrions-nous leur permettre d'apprendre ?
Faudrait être "français" pour ça !
Et oui, moi aussi, je peux faire du "Marine"... mais plutôt style notre zinecou et pas l'autre ! Na !
C'est tout le pb. de ce qu'on appelle "français".
Lol

Revenons à ma moutonne : la réforme.
A priori, tout le monde est en REP voire REP+, sauf nos copains de Dédé (petit collège ultra-privilégié où nos collègues doivent se marcher les uns sur les autres pour avoir une salle de classe correcte ou simplement adaptée à leur enseignement, c'est dire !) qui eux sont passés à la trappe... Et hop ! (je vous raconterai comment certains syndicats jaunes sont des spécialistes du cassage de mouvement)

Mais "en quoi ça consiste exactly ?" me direz-vous...
Ben, c là que le bas blesse ou qu'il n'y a pas de bas en fait.

J'en sais rien ! Que dalle !

En théorie, par exemple, on a des "référents réussites" sensés aider les élèves pour maîtriser la langue. En pratique, je vois pas bien. Le problème est que je suis pas le seul à pas bien voir, y compris les collègues coordo et référent.
Et ici, un rendez-vous chez l'ophtalmo, c'est minimum 6 mois, voire beaucoup plus !
Donc, j'suis pas prêt d'y voir clair... I think !
(Heureusement qu'au moins, je parle anglais. lol)
Par exemple : chaque coordo, chaque référent a une mission spécifique (définie par le saint esprit) sur son réseau et comme ils viennent tous d'horizons différents (anciens profs... je vous laisse deviner pourquoi la plupart ne le sont plus..., formateurs d'adultes, concours réservés, etc.), ils ont tous des compétences ou pas, des salaires, des temps de travail, etc. différents !
A vous d'imaginer le beans !

Je plains d'ailleurs les collègues du rectorat qui doivent essayer de gérer ça sans aucune formation, ni poste supplémentaire...

Ensuite, ce qui est bô, c'est de voir l'impact que ça a sur le terrain : premier symptôme : une bonne réunionite aigüe !
... et comme la hiérarchie n'est plus calée, hop, les petits chefs se lâchent... (même si je vous rassure, quand la hiérarchie est là, ils se lâchent quand même...)
Et c'est la fête au village. Ainsi, certains expérimentent une nouvelle technique : vous prenez les élèves les plus démuni-es, celles et ceux dont les parents ne vont pas broncher de préférence, vous les mettez dans une classe et hop, sous prétexte d'aider les profs au niveau discipline, vous divisez la classe en deux...
"Génial !" vous pensez...
Mais le (minuscule, que dis-je epsilonesque) hic est que hop vous divisez aussi le nombre de cours qu'ils ont par deux (au moins dans certaines matières, car vous êtes à moyens constants petits rigolos !).
Et les relous qui osent vous dire que "c'est un tout petit peu border quand même", vous les qualifiez d'"has been", de "gauchistes écervelés", qui ne veulent rien faire pour aider les élèves et qui ne prônent que l'égalité par le bas (en l'occurence, ici : celle où tous les élèves auraient droit aux mêmes cours. In-ad-mis-si-bleuh !).
En plus, vous pouvez aussi à ça rajouter de jolis petits stages ultra-variés et utiles (du type par exemple : une semaine au collège... si, si ! Mais en stage, pas en cours ! Donc, là au moins, l'ennui vient pas des profs !) Et vous avez une école comme on l'aime.
Comme tout cela, évidemment, se fait en soufflant dans votre lampe à génie, on vous rajoute un ou deux projets du type : la fête des dix ans du collège où on a carrément demandé aux profs d'adapter tous les cours et où on refuse d'ouvrir le collège à tous les élèves (que 100 sélectionnés sur plusieurs centaines... Il suffit de prétexter l'Etat d'Urgence ou des questions de sécurité et hop, ça passe comme une lettre à la poste <= enfin, l'ancienne poste, pas l'actuelle : qui met tellement de temps à distribuer le courrier que Orange en profite pour me bloquer mon tél. Sic !). Ou un jardin génial où il ne faut trouver que 3 semi-remorques (non, non, là, je n'exagère pas !)
Ceci est un résumé évidemment, partiel et partial mais si je vous parle des élèves qui se noient, de ceux qui se font écrasés (en vélo ou par les grilles de leur propre bahut, y a le choix !), et des profs qui se suicident (juste parce qu'ils ont été "un tout petit peu" harcelés par certains capots), ça va devenir un peu glauque...

Sur ce, bonne fin de semaine à vous !
La bise

Le Seb (un peu HS j'avoue)(Résultat : j'ai planté mes camarades pour qui je devais faire un CR, car j'ai perdu mes notes. Eurgh !!!)

mardi 29 novembre 2016

Hello les fuyonistes !
Ici, on vous accueille les brazouverts ou presque !
Faudra juste montrer patte blanche ou plutôt bronzée !
Car y a qd même peu de places...
Noé était sympa, mais pour monter sur l'arche, à 7 milliards et quelques, ça risque d'être un peu la baston.
Heureusement, le collectif des Iguanes veille (lundi, ils ont fait un barrage à Saint Lau, c'était 'igolo!)...
(Et ça a aucun rapport avec la choucroute... Na !)

Pour vous donner un petit peu le moral, voici quelques tophos de mon dernier périple...
Rien d'extraordinaire... mais quelques beaux souvenirs !
A très vite !

Seb

(Pour info : certaines des photos sont empruntées à une des copines de la pirogue... Merci à elle !)



 Un "petit" arbre (Le Fromager), sacré parfois...

Ca a l'air bon ? Hein ?
...
Bâ! Ca l'était ! ;-)
(Y a juste que les poissons ici, c'est un peu comme le rouget chez nous mais avec environ 10 à 15000 arrêtes - ou arêtes je sais plus - en plus ! Et je n'en rajoute pas une seule promis... Résultat : leur technique est simple : je prends tout dans la bouche, j'essaye plus ou moins d'aspirer le jus et quelques bouts de chair puis je recrache dans le fleuve).

Un de nos carbets...


Pour montrer qu'on bossait un peu parfois quand même !!!
Même si on faisait plus de la figuration qu'autre chose quand les 4 frères et V s'y mettaient... Quoique L, avec ses 52 kilos toute mouillée, était loin d'être inefficace ! :-)


Le TEBU : oui, c'est nous là haut, pris d'en bas par une des copines qui l'avait déjà fait et qui est resté nous attendre en regardant les tétards.


 Et le voilà, pris d'en haut... Avec l'autel et les offrandes.
Un grand moment de sérénité sur l'un des toits de cette merveilleuse forêt...

Un des derniers couchers de soleil sur ce bô fleuve !!!




Un de nos barbecues : aux normes européennes !
 Une victime de la mode ou plutôt des envies de quelqu'un...


 Une de nos amies : une matoutou : inoffensive ! (Si, si! Pas d'ironie)




 Le retour à Gran Santi... (pour que vous ayez aussi une idée des couleurs et de la luminosité, parfois splendides).


vendredi 25 novembre 2016

Le temps, ça file !!! mais ne Fillon pas !

Bon, ben, voilà déjà quasi 15 jours qu'on a repris le chemin du boulot, "Aïehi, Aïeoh !" comme disent mes amis les nains.
Ici pas de nains de jardin mais un jardin bô! -tanique... nous verrons.
En construction ou en tout cas, en prévision !
A suivre... (Projet au collège mais entre désir et réalité, faudra constaté !)

Sinon, donc, petit retour sur la semaine en pirogue sur la Tapanahoni...
Comme je vous disais, nous sommes donc partis mercredi 26 octobre, pour revenir le 02 novembre.
Nous avons parcouru environ 170km en pirogue.
cf. : https://www.google.fr/maps/@3.9052302,-54.7141028,10z
Ce n'est pas énorme. Le temps de pirogue par jour était très correct (quelques heures).
Rien à voir avec notre "descente" (ou notre "montée") à Gran Santi.

Et l'ambiance a été bonne du début à la fin du voyage.
La mixité des personnes, des objectifs, des vécus aurait pu être un frein et on sent qu'il a été difficile pour chacun de nous à des moments d'être en relation avec les autres. Des différences de choix de vie, de modes de vie, de cultures, de langues, etc. étaient présentes et parfois, difficiles à anticiper ou à gérer tout simplement.
Mais l'équipe de frangins assurait !
Et était sympa, parfois drôle et toujours serviable !
(Je ne mettrai là encore pas de photos des personnes mais vous en aurez quand on se verra !)

Nous étions sur deux pirogues, enfin surtout sur une : environ 12, 13 mètres de long, un moteur de quelques dizaines de chevaux (autour de 80/90 si je ne m'abuse - désolé pour mes grands talents mécaniques !), sur laquelle, outre les quelques boulets que nous étions, se trouvaient : deux congélateurs, un "petit" bidon d'essence (on n'a balancé qu'environ 400 litres de bon vieux fuel dans ce malheureux fleuve... je reviendrai sur le gros côté écolo de notre expé et du coin...), "quelques" bagages, quelques touques, un ou deux avions, une sono, et quelques bouteilles d'eau/de bières (je sais plus trop)(ou peut-être que c'était du rhum !... ou les trois : ce qui est sûr, c'est qu'à cause de l'évaporation - très forte dans cette partie du monde - à la fin, il ne restait plus rien !!! Snifff !).
Oui, j'en ai peut-être rajouté un peu... A vous de trouver les intrus !
(Pour info : les touques sont des bidons rouge et blanc bien connus des canoé-kayakistes par exemple, car étanches, ils sont semi-rigides et très pratiques).
Nous avions donc aussi une deuxième pirogue, plus petite, permettant transvasements et excursions.

Le soir, nous nous arrêtions dans des villages, noirs-marrons d'abord (Itabeki si je n'm'abuse... orthographe incertaine), puis amérindiens : Apetina (même qu'il existe sur googlemap !).

Nous squattions un carbet (plus ou moins beau et accueillant) grâce aux démarches qu'avaient faites Akas en amont. La plupart du temps, en fait, il y a entrevue avec un "capitaine", sorte de chef de village (du même type que nos politiques, je dirais) et paiement (souvent en nature).

Mangeailles : heureusement, nous avions des co-piroguières bonnes cuisinières dans la pirogue et Akas avait bô avoir bien prévu les quantités, etc., question préparation, il a préféré déléguer (et même si question "féminisme", ça se discute, question ventre, y a pas eu photo ! Mais elles en avaient un peu marre quand même à la fin...).
Lavages et autres ablutions : c'est là où le "fossé", que dis-je, l'"abîme" entre les mondes apparaît.
Nous sommes restés dans une organisation light et au plus près d'un mode de vie très éloigné du nôtre.
Les gens ont des habitudes de propreté très fortes. Ils ont toujours eu accès à de l'eau propre et en quantité et n'ont donc aucune idée des problèmes actuels, totalement importés de l'extérieur et pourrissant tout : pollutions massives et diverses : mécanique, plastique, aux métaux lourds (du fait de l'orpaillage), sanitaires, etc.

Pour autant, nous, nous restions des "urbanisé-es" (que ce soit les gran santiens ou l'ex-parigo) et les villages, parfois, n'avaient qu'à peine un accès à de l'eau "potable" issue de la terre et non du fleuve directement.
La plupart du temps, tout se fait dans le fleuve... Et quand je dis tout, c'est tout. Si, si !
... mais y a beaucoup de poissons qui nettoient... heureusement !
(Sauf qu'il y a de plus en plus de monde et que le fleuve a beau être important et un formidable système de régénération, il commence à saturer sévère je pense).


La nuit : fiestas (oui, tous les soirs, nous avions de la musique!), hamacs et autres joie de la jungle tel le doux bruit (d'environ 120 décibels) fait par un drôle d'oiseau local... Ou peut-être que c'était l'un de nous... qui sait ! (mais c'était pas moi ! Promis !)

Et une fois, sur proposition, j'ai accompagné trois des frères à la pêche : de 1H à 5h du mat'. Au milieu de nulle part.
Expérience fantastique, très enrichissante et où la modestie face à leur niveau de connaissance des lieux, des dangers, des animaux, etc. s'impose.
Grâce à ma chance légendaire, je vous laisse deviner le résultat...
Et les conséquences pour la pirogue... ce qui a été nettement plus ennuyeux.
(Mais ils savent aussi un peu mieux se servir de leurs mains que moi et ont donc tout réparé rapidement).

Enfin, globalement, c'était des rencontres (même si restreintes et mal aisées du fait des différences de langues) sympas et ça nous a permis surtout de voir en partie la vraie vie d'Akas et des siens.
Y a de quoi être admiratif !
... et se questionner sur la notion d'équilibre...
Enfin, je dois vous laisser méditer ce week-end pendant que je vais faire la révolution à Saint Laurent.

Bises tutti !

Le Seb

(Photos dans la semaine je pense...)

mercredi 9 novembre 2016

Tebu ou t'es pas bout ?

Hello !
Et oui, c le come back du retour...
Mais de quoi ?
Du Seb ?
Entier ?
Mmmm... oui, et même augmenté !
Comme la réalité !
A savoir, après mes petites vacances dont le récit va suivre, je suis reviendu avec un gentil petit hôte... sous la peau... et du visage, histoire de ! (je m'épargne les tophos... c pas énorme mais c po bô !)
Cela semble être un pitit "staphylo", une sorte de gentil petit ami qu'il faut traiter à la dure.
A priori, c en bonne voie de guérison ! (je serai fixé d'ici une semaine)
Faut ce qu'il faut !
...
"Pour quoi ?" me direz-vous.
Pour vivre l'Aventure !
Si, la vraie, celle avec un grand A !

Après quelques jours dans un petit carbet sur la comté, avec Maël, ses copines, Marie-Pierre et Bruno, Thomas (le pote de cet été) et moi sommes partis à Gran Santi (je vous laisse voir sur une carte !).
(J'vous raconterai aussi)

Pour faire simple : on ne va pas à Gran Santi par la route : soit pirogue, soit pitit avion.

... on a choisi la pirogue...
Embarquement : 4H du mat à St Laurent. Départ : 5H30, arrivée à Gran Santi : 17H.
Et tout ça sur un mini-banc de bois, serrés comme des sardines.
Un avant-goût de ce qui nous attend ?
Un petit côté maso ?
Oui, faut croire ! Mais sans ça, point de voyage réel ! Juste du "tourisme".
Résultat : de bôs souvenirs "grâce à Dieu !"
Quoi ?
Ben, oui, c'était la pirogue des "témoins" (de quoi ? Je vous laisse deviner... Nous, on a rien vu. Sic !). Donc, Thomas et moi avons fini par prendre notre carte et adhérer pleinement. C d'ailleurs grâce à ça qu'on a commencé à voir et qu'on s'en est sorti. Sinon, les monstres du fleuve nous auraient dévorés... ou pas ! (Non, je ne suis pas encore converti, promis ! Mais je me tâte... Le pasteur avait quand même : un tee-shirt Ralph Lauren, un veston Ferrari, un casque type Boose... Comme quoi, Dieu est grand ! Et généreux...)


Arrivée à Gran Santi : village splendide et où le commerce fleurit.
 L'Aéroport (avec un "A" majuscule ! ;-) )
 Une rue de Gran Santi : fan-tas-ti-que !
 "Petit" carbet communal... Le plus beau que j'ai vu. Il est vraiment top. Il sert notamment aux piroguiers.
Voilà pourquoi on peut parler de "commerce fleurissant"... Ceci est la rive d'en face : au Surinam... Et le Surinam étant un pays très légalisé, nos amis les chinois ont saisi l'aubaine. Résultat : les gens peuvent en tapant sur un baril, appelé un piroguier qui vient les chercher gratuitement, les emmène chez le chinois et les ramène (moyennant quoi, lui, on lui fournit l'essence gratuite).

Accueillis par Thomas, un copain sudiste, nous avons dormi sur la terrasse de sa femme.
36H plus tard (et 36H à Gran Santi, c soit très long soit très arrosé... Nous, toujours sérieux, on a fait un mix), on avait rdv à 8H pour avoir Nahoni. Mais Tapanahoni donc, on a pas eu tout de suite.
(Oui, la Tapanahoni, c le nom de la rivière qu'on prend pour aller au Tebu, montagne sacré, but de notre périple)
En effet, à 8H, point de pirogue...
A 9H... je vous laisse deviner !
Et à 10H ???
Nous avions fait connaissance avec la plupart de nos co-piroguiers touristes (assis sur nos touques). Nous savons alors que nous allons être une dizaine :
Le Seb (celui que vous connaissez, encore frais et sain comme un gardon), le Thomas (autre espèce très aventurière) puis, Lydia, Vincent, Julie, Mélanie, Tibo, Céline, Lorie, Cléri, Nancy, Guerlande.
Pendant ce temps, Akas, notre G.O., ne donnait aucune nouvelle. On savait juste qu'il y avait un souci de moteur (le jour du départ, ça rassure !).
Thomas (L pour simplifier) et moi étions les seuls à ne connaître Akas que par Thomas (de GS). Les autres bossent ou ont bossé à Gran Santi et donc le connaissent personnellement.
Donc, un peu lassés et peu certains de la réalité de notre plan, on commençait vraiment à se dire qu'on allait repartir... Mélanie et Julie aussi. Mais entre penser et agir...
Le temps passe...
A 16H, on a une info comme quoi, ah y est, le moteur est ok.

Et la pirogue arrive. Nous embarquons. Et hop ! En avant !
C'est le début d'une grande aventure... (d'une semaine)
Nous partons pour le Tebu (et nous ne sommes pas au bout de nos peines)(<= décidément, mon aventure ne m'a pas rendu plus fort en blague. "Désolé !").